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L’acrylique : une matière à bannir de sa garde-robe ?

L’acrylique appartient à la famille des matières textiles synthétiques, très utilisées dans l’industrie de la mode et surtout de la fast fashion. Les vêtements en acrylique sont connus pour être doux et légers. Aussi très résistante, c’est une matière ne craint pas l’eau.
Cependant, l’acrylique est une matière polluante et dangereuse lors de sa production… Découvrons ensemble les dangers et alternatives existantes de cette matière.
L'acrylique : une matière synthétique à bannir

Définition et propriétés de l’acrylique

Comme toutes les fibres synthétiques, l’acrylique est obtenu via des procédés chimiques composés d’huiles minérales ou d'hydrocarbures : c’est un dérivé du pétrole.

Beaucoup utilisée pour la peinture, l’acrylique est aussi très convoitée dans l’industrie textile grâce à sa douceur, très utile pour fabriquer des fausses fourrures ou des pulls pour l’hiver. De manière générale, l’acrylique rend les habits doux, souples et faciles à entretenir.

Les vêtements composés de cette fibre ne craignent pas les lavages en machine, même à haute température, et ont rarement besoin d’être repassés. Isolante, la fibre d’acrylique est souvent mélangée avec d’autres matières comme la fibre naturelle de la  laine, car elle est beaucoup moins chère.

Acrylique et environnement : ce qu’il faut savoir

La fabrication synthétique de l’acrylique n’est pas sans conséquences sur l’environnement. Tout d’abord, lors de sa fabrication, de nombreux produits chimiques sont utilisés. Dans un cadre peu contrôlé, les déchets toxiques sont parfois rejetés dans les rivières ou sur les sols.
La production de vêtements en acrylique se fait souvent à l’étranger : l’importation des vêtements participe au rejet d’émissions de CO2. Enfin, les vêtements en acrylique rejettent des particules polluantes de plastique au lavage, ce qui contribue à la pollution des rivières, mers et océans. 

Les impacts éthiques liés à la production d’acrylique

Comme expliqué dans le paragraphe précédent, cette fibre synthétique requiert de nombreux produits chimiques pendant sa fabrication. Dans certains pays, les normes sanitaires sont quasiment inexistantes : certains employés sont amenés à travailler beaucoup pour un salaire moindre tout en manipulant des substances chimiques (teinture, solvant) sans les protections nécessaires. A la longue, cela peut provoquer des maladies graves, notamment sur les enfants (qui ne devraient pas avoir le droit de travailler en dessous de 18 ans!).
En Europe, il existe de nombreuses normes de sécurité liées à la chimie, mais ce n’est pas le cas de tous les pays. 

Les utilisations éco-responsables de l’acrylique

Vous l’aurez compris, l’acrylique n’est pas une matière très recommandable si on veut penser éthique et environnement.
Cependant, il existe des moyens pouvant atténuer l’impact environnemental de sa production : 
  • Opter pour des vêtements en acrylique fabriqués localement, ce qui permet de réduire l’impact environnemental de l’importation et de certifier les normes sanitaires ainsi que le cadre de travail des ouvriers
  • Acheter de l’acrylique recyclé et/ou de seconde main, afin de donner une seconde vie au vêtement
  • Prendre soin de ses vêtements afin qu’ils durent le plus longtemps possible
Bon à savoir
Évidemment, la meilleure solution reste de se tourner vers des fibres naturelles comme le coton bio, le lin, le chanvre, la soie, lorsqu’elles  sont produites de manière éco-responsable et éthique.
Rappel : les matières à éviter sont les matières synthétiques et la plupart des fibres artificielles. On trouve dans les matières synthétiques le polyester, le polyamide, le nylon, l’élasthanne… Ces matières sont pleines de produits chimiques, mais on les retrouve dans la plupart de nos jeans, vestes, sous-vêtements, maillots, blouses…

Les matières artificielles quant à elles, sont fabriquées à partir de composants naturels comme la cellulose de bambou. Attention, cela ne signifie pas que ce sont des matières éco-responsables : souvent, elles subissent des modifications chimiques pour leur fabrication. 

Certaines matières artificielles comme le viscose, lorsqu’elles sont fabriquées en circuit fermé, sont moins polluantes que certaines matières naturelles comme la fibre de coton non biologique. Ce n’est au contraire pas le cas de l’acétate et de la rayonne, des matières très polluantes.